Transformer radicalement notre agriculture
Malgré la diminution progressive de son importance relative depuis l’indépendance, le secteur agricole est d’une
importance capitale pour l’économie camerounaise. Il emploie près de 53,2 % de la population active et a contribué à hauteur d’environ 21,3 % au produit intérieur brut du pays entre 2010 et 2014 pour environ 40 % des recettes d’exportations totales, hors pétrole.
algré cette importance reconnue, les performances du secteur agricole et rural sont restées en-deçà des attentes
à cause d’une fragilité de la sécurité et de l’autosuffisance alimentaire, d’une couverture insuffisante de la demande en produits alimentaires, de la persistance et l’aggravation de la pauvreté en milieu rural, sous des contraintes telles que (i) la faible production et productivité des exploitations, (ii) les difficultés d’accès aux marchés, (iii) la précarité des conditions de vie en milieu rural, (iv) la faible organisation des acteurs, (iv) l’environnement naturel en pleine dégradation, (vi) l’environnement institutionnel insuffisamment adapté et (vii) l’insuffisance des financements.
Pourtant, le Cameroun a tous les ingrédients pour devenir l’un des premiers producteurs africains et pas seulement
de l’Afrique Centrale.
Nos principaux objectifs de production quantitative sont:
- Porter la production cacaoyère d’environ 200.000 t à 700.000 t en 2025;
- Porter la production caféière d’environ 40.000 t à 100.000 t en 2025 ;
- Porter la production du maïs d’environ 2.150.000 t à 5.000.000 t en 2025 ;
- Porter la production du riz d’environ 150.000 t à 500. 000 t en 2025 ;
- Porter la production du mil/sorgho d’environ 1.200.000 t à 2.500.000 t en 2025 ;
- Porter la production de l’huile de palme d’environ 400.000 t à 800.000 t en 2025 ;
- Porter la production du coton d’environ 250.000 t à 350.000 t en 2025 ;
- Porter la production des noix d’anacarde d’environ 33 t à 50. 000 t en 2025 ;
- Porter la production du manioc d’environ 4.000.000 t à 10.000.000 t en 2025 ;
- Porter la production du soja d’environ 15.000 t à 50.000 t en 2025 ;
- Porter la production de la tomate d’environ 1.000.000 t à 5000.000 t en 2025 ;
- Porter la production d’oignon d’environ 70.000 t à 150.000 t en 2025 ;
- Porter la production de la banane plantain d’environ 3.500.000 t à 6.000.000 t en 2025.
Un accès sécurisé à la propriété foncière
La nouvelle politique foncière du Cameroun, matérialisée dans le plan d’aménagement du territoire définira très
précisément les règles d’accès à la propriété foncière pour garantir davantage un usage rationnel qui tient compte des impératifs de la défense ou des options économiques de la nation.
La sécurisation de l’accès à la propriété foncière devrait nous permettre d’augmenter non seulement le nombre
d’agriculteurs, petits et grands mais aussi la totalité des surfaces cultivées.
Une grande exploitation couplée à un réseau de petites exploitations
- Nous encouragerons la création de grandes exploitations d’au moins 100 ha avec autour d’elles un réseau de petites exploitations. La grande exploitation sera dotée d’entrepôts de stockage, et de petites unités de transformation. Elle sera le client privilégié des petites exploitations.
- Nous encouragerons les petits agriculteurs à se regrouper en coopérative et prendre une participation dans les
grandes exploitations. - Nous favoriserons la mécanisation des grandes exploitations mais aussi des petites afin de diminuer la pénibilité
du travail des agriculteurs en vue d’accroître les rendements. - Nous encouragerons la production locale des machines destinées à la petite mécanisation.
- Nous mettrons à contribution nos universités, nos centres de recherche et nos industries pour le développement
de matériels agricoles adapté aux besoins et aux moyens des agriculteurs. - Nous apporterons un soutien à la petite mécanisation par l’octroi des crédits aux coopératives via les banques
avec une garantie de l’Etat. - Nous amènerons les petits agriculteurs à mutualiser leurs moyens en vue d’acquérir des petites machines et
les utiliser collectivement. - Nous encouragerons l’assemblage puis la fabrication au Cameroun des engins qui seront utilisés pour la
grande mécanisation indispensable aux grandes exploitations.