Des filières industrielles stratégiques et totalement maîtrisées
L’ossature de l’industrie nationale malmenée par un quart de siècle de balbutiement interne résultant d’une part, d’une absence flagrante de politique industrielle, d’un environnement infrastructurel calamiteux et d’une politique fiscale non incitative, et d’autre part, sevré d’investissements directs étrangers, est en cours de désintégration. Nous proposons d’inverser la tendance en opérant un choix et une politique des filières stratégiques en fonction des atouts du Cameroun tant en termes des ressources naturelles, des ressources humaines que des marchés disponibles ou à venir et des ambitions du pays.
Dans un monde globalisé, la politique des filières industrielles s’impose autant en raison de la nécessité d’une cohérence entre les structures de production que de l’impératif d’un positionnement compétitif sur le marché mondial. Elle exige une identification des objectifs et une programmation des résultats. Il est généralement observé qu’aucun pays ne peut plus tout produire ni être compétitif dans tous les secteurs. Toute politique industrielle efficiente doit reposer sur la nécessité de satisfaire la demande intérieure des produits manufacturés autant que de développer les exportations. Dans cet ordre d’idées,
nous développerons ou soutiendrons les filières suivantes :
- l’énergie ;
- l’agro-industrie;
- les industries extractives (fer, bauxite, cobalt/nickel, diamant, or) avec une politique de première voire de seconde transformation locale (fonderies, aciéries etc.) d’une partie des ressources exploitées ;
- les industries du bois;
- les hydrocarbures et la pétrochimie ;
- les industries mécaniques, électriques et électroniques ;
- les industries pharmaceutiques ;
- les industries chimiques ;
- les industries des matériaux de construction ;
- la biotechnologie ;
- les technologies de l’information et de la communication (TIC) ;
- l’artisanat et le tourisme ;
- l’industrie financière
Notre politique industrielle sera soutenue par :
- une refonte du système éducatif pour revaloriser la formation technique ;
- une énergie abondante et au coût raisonnable, voire moins cher ;
- un renforcement des infrastructures économiques et des moyens de communication (transport, énergie, internet haut débit,…) ;
- une réglementation fiscale et un taux d’imposition des entreprises des plus adaptés ;
- la lutte impitoyable contre la corruption et l’amélioration de l’environnement des affaires et la compétitivité en général.